Il y a soixante-dix ans, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la Déclaration universelle des droits de l’homme, premier instrument à reconnaître le droit universel de l’éducation. Depuis 1948, tous les pays du monde ont ratifié au moins un traité des droits humains garantissant le droit à l’éducation ou certains de ses aspects ; et de nombreux États ont fait les efforts nécessaires pour inscrire ce droit au plus haut niveau de leur ordre juridique. Plus récemment, la communauté internationale a adopté en 2015 le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui définit une vision ambitieuse et transformatrice pour répondre aux immenses enjeux du développement durable sans faire de laissés-pour-compte.
Les ambitions du Programme 2030 en matière d’éducation sont traduites par l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) qui vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », d’ici à 2030. L’agenda Éducation 2030 réaffirme politiquement l’importance du droit à l’éducation et l’engagement continu dans ce domaine. Ces dernières décennies, de nombreux États désireux de faire du droit à l’éducation une réalité ont fait d’impressionnants progrès.
Avec l’entrée en vigueur de nouvelles lois et politiques supprimant les frais liés à l’éducation de base, l’enseignement gratuit gagne du terrain. Des dizaines de millions d’enfants ont donc fait leur entrée à l’école et le nombre d’enfants et adolescents déscolarisés a été presque divisé par deux depuis 2000. La parité des genres progresse également, notamment dans l’enseignement primaire. Les États se sont appliqués à améliorer la qualité de l’éducation en optimisant les politiques relatives aux enseignants et en mettant l’accent sur les résultats d’apprentissage.